Rougeoyant

Malgré le silence radio, tout va à merveille et l'automne continu d'arriver. À Paris moins rapidement que chez nous apparemment, mais nous essuyons nos premières journées consécutives où il pleut de la pluie plus ou moins pluvieuse. Le temps se fait plus frais, mais rien pour écrire à sa mère (désolé maman!). On a l'impression d'un long fade-out d'été. Si j'en parle c'est qu'on aime ça au Québec se lubrifier le social de ces discussions météorologiques. Et puis, ça me donne l'occasion de me vanter des conditions parisiennes pour me donner l'impression de gagner au change!

J'ai toujours détesté l'automne gris de Montréal, préférant les couleurs de la Gatineau et l'odeur des forêts "en remontant la rivière". J'ignore l'effet que me fera Paris alors, dans l'expectative, je me fais du bien à imaginer l'oranger calorifique d'un couché de soleil sur la vallée de l'Outaouais. Parfaite imperfection que la contradiction de nos désirs anticipés...

Depuis mon arrivée je ne m'habitue pas à ce soleil qui paresse longtemps sous les draps de la ville pour ensuite veiller avec le bonhomme Septheure. Le cycle de l'astre me désaxe et j'ai l'impression de perdre de précieuses heures le matin. Pourtant, je les reprends le soir puisque le dîner se prend vers les 20h par ici: comme s'il fallait attendre que le soleil s'assied à l'horizon avant de se mettre à table. Aussi je le soupçonne de planifier sa fuite avant novembre et de nous laisser seul avec le béton. Cette semaine j'irai donc à lui profiter des côtes du Portugal!

En attendant, je retourne à l'expérience de la faculté de parler et la puissance de la parole chez Giorgio Agamben... (Ça fait au moins un italien qui se demande à quoi rime tous ces galimatias qu'on entend chez eux!)

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